Marché européen

Les cours sur Euronext ont finalement peu profité de la fermeté des marchés nord-américains hier. La devise européenne a en effet connu une légère appréciation face au dollar, repassant ainsi au-dessus de 1,16. Ce mouvement de hausse de l’euro a ainsi occasionné des ajustements de prix.

Les cours du blé ont néanmoins peu évolué, cherchant toujours à rester attractifs pour stimuler l’intérêt de l’activité export. Les exportateurs français et européens se montrent prudents face à la concurrence de la mer Noire et de l’Amérique du Sud en blé tendre, notamment à l’approche de la fin d’année. Malgré un volume important de stock, la question des volumes réellement disponibles à la vente se pose toujours en raison d’une rétention persistante de la part des vendeurs, et tout particulièrement des producteurs, face aux prix affichés. À l’inverse, les acheteurs internationaux profitent des niveaux actuels pour se repositionner, à l’image de la Turquie qui a contractualisé de nouveaux volumes de blé russe. En orge fourragère, la demande est également présente avec un nouvel appel d’offres en cours de la part de la Tunisie.

En oléagineux, les cours ont peu évolué. Les prix de la graine de colza et de tournesol s’affichent à un niveau équivalent à la veille. On notera en revanche un repli des prix des tourteaux. Cette phase de baisse est notamment motivée par la perspective d’un nouveau report d’application du règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts (EUDR) d’un an, annoncé par le Parlement hier. Dans l’attente des derniers ajustements possibles et de sa publication au Journal officiel, les opérateurs intègrent dès à présent ce nouvel élément dans la configuration du marché pour l’an prochain.

Marché américain

Les cours ont marqué un rebond hier à Chicago, veille du jour férié de Thanksgiving. Le marché du CME sera ainsi fermé à la négociation ce jeudi pour les différents contrats agricoles américains.

La séance a été portée par le rebond des cours de la graine de soja. L’échéance Mars 2026 est ainsi repassée au-dessus de 11,40 $/bu en clôture. De nouveaux achats de la part de la Chine ont été rapportés en soja hier, offrant ainsi un élément de soutien. Plusieurs bateaux semblent avoir été contractualisés, renforçant la perspective d’une augmentation des flux à l'export vers la Chine cette saison, en phase avec les dernières négociations et échanges entre les présidents chinois et américain. Certains intervenants pointent néanmoins un différentiel de prix important toujours existant entre les origines US et les sojas sud-américains, tout particulièrement brésiliens, ce qui handicape actuellement l’attrait économique des origines US.

En parallèle des cours du soja, le mouvement de rebond a également été fort en maïs. L’échéance Mars 2026 a progressé hier de +1,60 % sur la séance en clôturant au-dessus de 4,45 $/bu. En une seule séance, les cours retracent quasiment la moitié du mouvement de baisse observé depuis les deux dernières semaines après la publication des estimations du rapport mensuel de l’USDA. Les opérateurs suivront désormais avec plus d’intérêt les conditions météorologiques et l’état des cultures sud-américaines.

En blé, la séance a clôturé en légère hausse, suivant ainsi le mouvement des autres marchés mais avec une dynamique moindre. L’échéance Mars 2026 repasse ainsi timidement au-dessus de 5,40 $/bu. Les chiffres des nouvelles ventes hebdomadaires à l’export seront suivis avec attention en raison de la plus forte concurrence sur la scène internationale avec l’arrivée des volumes de récolte de l’hémisphère Sud.

Marché mer Noire

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