Marché européen
La chute de l’euro/dollar atteint désormais les -2 % depuis une semaine. L’euro/dollar repasse ainsi sous les 1,0800 et apporte du soutien aux grains européens depuis quelques jours. Cependant, dans le même temps le dollar index se renforce et le pétrole fléchit de nouveau ce qui pénalise l’ensemble du secteur des matières premières. Le baril revient en effet tester ses plus bas de la mi-novembre juste au-dessus des 72 $/baril à New York. Les doutes quant à la contraction de la demande mondiale de pétrole reprennent le dessus alors que les coupes de production récemment annoncées par l’OPEP+ peinent à convaincre.
Le marché du blé avait deux visages hier avec à Chicago une poursuite de la hausse en lien avec de nouveaux achats de blé américain et avec sur Euronext une nette correction en lien avec l’achat de 120 000 t de blé russe et 60 000 t de blé ukrainien par l’Egypte.
En effet, le dernier appel d’offres du GASC est venu rappeler, s'il le fallait, l’abondance des disponibilités mer Noire avec environ 2 Mt offertes en grande majorité d’origine russe. Le faible volume acheté au final dont les 120 000 t avec des lettres de crédit pour paiement à 270 jours signale le faible appétit et les faibles ressources de l’Egypte.
Malgré des offres russes alignées sur un plancher non officiel de 250 $/t fob, les quelques offres de blés roumain ou français n’étaient pas compétitives. L’achat d’un panamax de blé ukrainien rappelle quant à lui qu’il faut compter avec cette origine très compétitive.
Avec un repli limité à -0,5 €/t sur l’échéance Février 2024 d’Euronext qui clôture à 444,25 €/t, le colza ne n’en sort pas si mal compte-tenu de la pression baissière observée tant sur le pétrole, le Canola à Winnipeg ou sur le palme à Kuala Lumpur. En outre, le Canola canadien digère mal la remontée de production affichée lundi par StatCan à 18,3 Mt contre 17,4 Mt prévues en septembre et 18,1 Mt attendues.
Marché américain
Nouvelle vente exceptionnelle de blé US annoncée hier par l’USDA pour 198 000 t vers la Chine et nouvelle hausse sur le blé à Chicago. Cette sixième session de hausse consécutive a porté l’échéance Mars 2024 jusqu’à 6,3625 $/boisseau soit un plus haut depuis 3 mois.
Le maïs termine également en hausse pour la 5è session d’affilée par sympathie avec le blé et avec de récentes bonnes ventes export américaines.
En blé comme en maïs, le rachat de positions short ou « short-covering » par les fonds participe largement au rebond des cours observé depuis une semaine.
Le soja dénote. Les fonds restent d’ailleurs vendeurs. La situation est partagée avec des opérateurs en partie rassurés par les récentes pluies tombées sur le Brésil. La graine de soja est ainsi revenue tester hier son support des 13 $/boisseau sur l’échéance Janvier 2024 soit un plus bas depuis plus d’un mois.
Marché mer Noire
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