Marché européen
Sursaut des prix des céréales sur Euronext, avec une hausse de près de 7 €/t pour le blé échéance Septembre, qui clôture à 209 €/t. Après avoir perdu 40 €/t depuis février, ce rebond reste à relativiser, même s’il intervient dans un contexte marqué par des incertitudes météorologiques croissantes. Après un début de printemps sans encombre, certaines régions déclarent désormais l’état d’urgence. C’est notamment le cas en Chine, où les températures atteignent des niveaux extrêmes, ou encore en Russie, où le gel aurait compromis une partie du potentiel de production dans la région de Rostov. Alors que l’ampleur des pertes reste incertaine, ces événements rappellent aux opérateurs financiers, fortement positionnés à la vente, que la météo peut rapidement rebattre les cartes.
En Europe, le continent reste divisé selon un axe nord-sud, laissant les régions du nord dans un déficit hydrique préoccupant. Le potentiel de rendement semble déjà entamé dans certaines zones, notamment en France, où l’avance des cultures est à souligner. Les rares précipitations attendues dans les prochains jours seront observées avec la plus grande attention.
Les opérateurs notent toujours un manque d’attractivité pour les origines françaises, d’autant plus que le blé hexagonal perd en compétitivité en raison de la hausse de la parité euro/dollar, désormais au-dessus de 1,13.
Le colza échéance Août suit la tendance et se rapproche des 490 €/t, soutenu par la fermeté de l’huile de palme et du canola. Des conditions météorologiques sous surveillance, du Canada à l’Australie, pourraient encore réserver des surprises.
Marché américain
L’impulsion haussière a également été soutenue par Chicago, où la dégradation des conditions de culture de blé est perçue d’un mauvais œil. Seuls 52 % des blés d’hiver sont désormais jugés en bon à excellent état, contre 54 % la semaine précédente, une déception notable pour les opérateurs. En parallèle, les travaux des champs progressent bien, avec 78 % des surfaces de maïs déjà semées et 66 % pour le soja.
Plus au sud, en Argentine, les pluies se sont intensifiées dans certaines régions, interrompant brutalement la récolte de soja. Par ailleurs, le gouvernement a prolongé jusqu’au 31 mars 2026 la réduction des taxes à l’exportation sur le blé et l’orge.
Sur la scène internationale, les marchés restent attentifs aux déclarations de Donald Trump. Toutefois, la situation semble s’apaiser avec de nombreux pays pour le moment.
Marché mer Noire
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