Marché européen

Les cours du blé cédaient du terrain hier sur Euronext dans le sillage de Chicago, alors que sur le marché physique peu de variations étaient enregistrées. Les pluies tant attendues sur le nord France et Europe ont été hier disparates, essentiellement sous forme d’orages, donc très hétérogènes. Il pourrait en être ainsi tout au long de la semaine.

Sur les marchés financiers, c’est le pétrole qui fait toujours la une de l’actualité, avec des cours encore en repli sur New York affichés ce matin à 11 usd/baril. L’euro quant à lui reste assez stable à 1.0825 contre usd.

Sur la scène internationale, l’Arabie Saoudite a acheté 655 000 t de blé au prix de 233.30 usd/t origines optionnelles livraison juillet / août. Les prix pratiqués très bas ne laissent pas entrevoir d’origine France. Les seuls pays capables à ce jour de pratiquer de tels prix pourraient être russes, voir de la région baltique.

Selon l’observatoire européen MARS, le rendement en blé tendre pour la prochaine récolte en Europe pourrait s’afficher à 5.87 t/ha, ce qui serait inférieur de - 2.3 % par rapport à l’an passé et de  – 1.7 % par rapport à la moyenne 5 ans. En orges d’hiver, le rendement moyen est estimé à 5.92 t/ha contre 5.91 estimés le mois dernier et en orges de printemps à seulement 4.03 t/ha. En colza, le rendement moyen est affiché à 3.14 t/ha contre 3.18 estimés le mois dernier.

Les exportations européennes de blé s’affichent cette année à 27.97 millions de tonnes au 26 avril contre 17.16 millions de tonnes l’an passé au 21 avril. Les exports d’orges s’affichent à 6.13 millions de tonnes contre 3.77 millions, et les importations de maïs à 17.08 millions de tonnes contre 20.12 millions l’an passé.

L’huile de palme revient tester ses plus bas depuis 9 mois, sous l’influence du pétrole et du soja, conduisant également à un léger repli des cours du colza, et ce malgré les faibles perspectives de récolte européenne.

Marché américain

Repli sur les marchés américains hier tous produits. Les cours du maïs cèdent du terrain dans un contexte de crise dans la filière éthanol et à la faveur de conditions climatiques favorables aux semis en cours aux USA.

En blé, c’est la demande qui suscite des craintes avec la fermeture notamment de nombreux ateliers de volaille, alors que l’état des cultures se détériore avec un état jugé bon à excellent à hauteur de 54 % contre 57 % semaine passée.

Le soja est relativement épargné par la vague de ventes, dans un contexte d’activité qui reprend à l’export vers la Chine et de retard sur les chantiers de récolte au Brésil, en raison de la pluie.

Les fonds se montraient hier nets vendeurs pour 20 000 lots de maïs, 4 000 lots de soja et 4 500 lots de blé.

Marché mer Noire

L’Ukraine renonce finalement à son projet de limiter les exports de maïs d’ici à la fin de la campagne. Au cours d’une réunion hier tenue par le vice-ministre de l'Economie chargé de l’agriculture et des représentants de l’industrie animale, le constat a été fait que le pays ne connait actuellement pas de pénurie de maïs. Depuis le 1er octobre, le pays a exporté plus de 24 Mt de maïs contre un objectif export fixé par l’USA à 32 Mt ou à 30.5 Mt par Agritel. Au cours de la semaine passée, les cours FOB Ukraine du maïs se repliaient sensiblement pour s’afficher à 173 USD/t. Notons également que l’Ukraine est en passe d’augmenter les surfaces dédiées au maïs de +8 % en ce printemps. Le pays se dirige ainsi vers son troisième record d’affilée de production de maïs.