Marché européen
La semaine dernière a été accompagnée par un repli continu de l’euro/dollar qui s’est de nouveau aventuré sous les 1.1500 avant de rebondir en clôture au-dessus de ce niveau clef. Cette détente de la devise communautaire a apporté un peu de soutien aux cours des céréales, permettant ainsi de compenser en partie l’influence baissière apportée par le marché de Chicago depuis le milieu de semaine dernière. Comme à chaque fois qu’un plan de paix est envisagé en Ukraine, les fonds y trouvent un argument de vente sur le blé. La dernière proposition émanant des Etats-Unis ne fait pas exception même si rien n’est réglé à ce jour.
L’Ukraine doit aussi affronter cet automne un climat adverse aux récoltes. Ainsi selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l’Agriculture du pays au 21 novembre, il resterait 12 % des surfaces semées en 2025 à récolter. Il s’agit essentiellement de maïs et de tournesol dont les volumes récoltés à ce jour n’excèdent pas les 20.8 Mt et 9.01 Mt d’après les données officielles. Les cours du maïs et du tournesol restent ainsi soutenus en Ukraine comme en Europe de l’Ouest.
En blé, le marché recule sous la pression de la récolte qui s’intensifie en Australie comme en Argentine. En colza, les cours restent très volatils et soumis à de nombreuses forces opposées. Après l’atteinte d’un plus haut depuis environ 4 mois jeudi, les cours ont rechuté vendredi. L’échéance Février 2026 clôture de nouveau sous les 480 €/t sous le coup de prises de profit de fin de semaine.
Sur le terrain, les cultures demeurent en très bonnes conditions d’après le dernier rapport Céréobs publié vendredi par FranceAgriMer :
- Blé tendre : 98 % de « bons à excellents », inchangé et contre 88 % l’an passé à date .
- Orge d’hiver : 98 % de « bons à excellents », inchangé et contre 84 % l’an passé à date .
Marché américain
Les céréales ont terminé la semaine à la baisse sur le marché de Chicago, sous la pression vendeuse des fonds. Le soja a pu quant à lui sauver sa session de vendredi en rebondissant avant la fin de séance à la faveur d’un retour des fonds aux achats.
Le blé US accuse le coup, les opérateurs jugeant comme insuffisantes les 132 000 t achetées par la Chine la semaine passée. La pression récolte de l’hémisphère Sud et l’intensification de la concurrence internationale pèsent en toile de fond. En maïs, la pression vendeuse des farmers US s’est accentuée comparé à celle des fonds la semaine passée pour ramener les cours au plus bas depuis un mois sur le rapproché.
Les opérateurs restent néanmoins attentistes face aux chiffres de ventes export US qui demeurent incomplets pour le moment après plus de 6 semaines de shutdown.
Marché mer Noire
Afin de notamment suivre au quotidien l'évolution de l'actualité et des prix en Russie et sur la région mer Noire, demandez l'accès complet au rapport AgriMarkets pour en savoir plus sur le bassin mer Noire en cliquant ici