Analyses 09/03/2020

Marché européen

Très net repli des cours vendredi sur l’ensemble des marchés, conséquence des craintes liées à la baisse de la demande avec l’expansion du coronavirus. Ce matin ce sont les cours du pétrole qui s’effondrent de - 30 %, du jamais vu sur une seule séance à 29 usd/baril . Les cours reviennent sur les plus bas de février 2016. Les pays membres de l’Opep n’ont pas réussi à se mettre d’accord, notamment avec la Russie, pour réduire leur production. Une guerre des prix s’installe entre pays producteurs. Autre élément clé en ce début de semaine, la hausse de l’euro face au dollar affiché à 1.14 dans un contexte de perspectives de voir rapidement la Fed une nouvelle fois baisser ses taux pour soutenir l’économie américaine.

Les bourses asiatiques chutent en ce début de semaine, augurant d’un net repli des places financières européennes ce lundi.

Les conditions climatiques très pluvieuses qui sévissent sur la France devraient perdurer cette semaine, conduisant à un retard significatif des semis de printemps d’orges brassicoles notamment. Ainsi selon FranceAgriMer, seulement 33 % des surfaces sont emblavées contre 88 % l’an passé à date. La région des Hauts de France affiche ainsi des semis réalisés à seulement 7 % contre 82 % l’an passé à date.

L’huile de palme cède 10 % ce matin sur Kuala Lumpur dans le sillage du pétrole, ce qui devrait peser sur les cours du colza ce matin sur Euronext à l’ouverture.

Sur la scène internationale, on notait vendredi la vente de près de 235 000 t de maïs US vers le Japon.

 Les marchés vont afficher une forte volatilité aujourd’hui incitant à la prudence.

Marché américain

Les marchés américains n’échappent pas à la psychose ambiante sur la demande mondiale liée à la propagation du coronavirus. Difficile d’estimer le potentiel de baisse lié à cet épisode d’épidémie, car le repli est lié certes à la baisse de la demande, mais également aux perturbations logistiques.

Les produits les plus impactés demeurent ceux qui ont un lien avec la filière biocarburant comme le maïs et le soja. Le blé est quant à lui impacté par la position des fonds qui sont passés d’une situation longue à une situation short.

Les importations de soja par la Chine ont toutefois bondi de 14.2 % sur les 2 premiers mois de l’année, en comparaison à l’an passé, dans un contexte d’espoir de voir le cheptel porcin se reconstituer.

Les fonds se montraient nets vendeurs vendredi pour 12 000 lots de maïs, 6 000 lots de soja et 3 000 lots de blé.

Marché mer Noire

Marchés clos : Fête nationale en Ukraine et en Russie à l'occasion de la Journée internationale de la femme.