Analyses 14/01/2020

Marché européen

Nouvelle progression des cours du blé, toujours dans un contexte de tension sur le physique pour des livraisons en portuaire, afin d’être en mesure d’honorer nos contrats exports, alors que l’acheminement par train reste très perturbé.

En orges fourragères, le marché reste bien terne, avec des bases qui fléchissent. Ainsi la fermeté sur le blé ne se traduit pas dans la même proportion sur les autres céréales.

Sur la scène internationale, l’Egypte lance un nouvel appel d’offres ce jour en blé pour chargement du 1er au 10 mars. La compétition restera rude entre les origines mer Noire et françaises. On notera également l’achat par la Corée du Sud de 137 000 t de maïs, origines optionnelles.

En oléagineux, les tensions diplomatiques entre l’Inde et la Malaisie pèsent sur les cours du palme. Sans officiellement interdire les importations de Malaisie, le gouvernement indien suggère aux industriels indiens de stopper leurs importations Malaisiennes. Dans ce contexte, on constate un repli des cours sur Kuala Lumpur, avec pour conséquence un léger repli également des cours du colza. De plus, on assiste à un net repli des cours du pétrole après une certaine détente des tensions entre l’Iran et les USA.

Au niveau climatique toujours le même constat, des températures anormalement élevées pour la saison sur l’ensemble du continent européen, avec par contre un contraste sur la pluviométrie, excessive à l’ouest et déficitaire à l’est.

Marché américain

A la veille de la signature d’un accord commercial entre la Chine et les USA, les marchés évoluaient très peu. La montagne va-t-elle accoucher d’une souris ? La probabilité est non négligeable.

Les importations de soja par la Chine reprennent, avec un cheptel porcin qui a cessé de baisser et en cours de reconstitution.

En blé, les cours se repliaient légèrement, en contraste avec Euronext, dans un contexte où le rapport USDA affichait des surfaces légèrement supérieures aux anticipations des traders.

En maïs, les cours progressent légèrement avec des fonds qui restent short et qui pourraient à tout moment procéder à des rachats.

Les fonds se montraient nets acheteurs hier pour 12 000 lots de maïs et nets vendeurs pour 3 500 lots de soja et 3 000 lots de blé.

Marché mer Noire

Le rythme soutenu à l’export observé en Ukraine s’avère bien alimenté grâce à la logistique ferroviaire qui montre une efficacité accrue par rapport aux années précédentes. Au cours du mois de décembre, l’inertie dans l’attribution des wagons et les retards à leur réception ont été bien moins nombreux que l’an passé. Cette amélioration s’inscrit dans une tendance à plus long-terme. En effet, en 2019, l’opérateur ferroviaire public est parvenu à acheminer 35.3 Mt de céréales à l’exportation, soit 30 % de plus qu’en 2018.

Ces progrès s’expliquent essentiellement par :

  • L’augmentation du parc privé de wagons destinés au transport des céréales
  • la mise en place d’une politique favorisant les stations capables de charger 44 wagons en moins de 48H.
  • des rotations régions-port-régions plus rapides

L’absence de conditions climatiques réellement hivernales contribue également à l’efficacité actuelle du système en cette période de fortes sollicitations.