Marché européen
L’euro/dollar reprend le chemin de la baisse depuis le début de semaine pour revenir tester les 1.1600. Tandis que le dollar doute d’une politique très accommodante de la part de la FED et se renforce, l’euro est vendu suite à des indicateurs macro-économiques décevants en Allemagne et surtout face à l’incertitude budgétaire française.
Cette situation vient soutenir les cours des grains européens. Toutefois leur dynamique est très limitée en l’absence de nouveaux éléments de marché. Dans le même temps, le renforcement du dollar index pèse sur les cours à Chicago et freine la progression des cours sur Euronext.
Les opérateurs sont dans l’attente du résultat ce jour de l’appel d’offres de l’OAIC. Prix et volumes seront scrutés de près, à l’heure où la demande est cruciale pour un marché du blé en pleine abondance.
La baisse de l’euro/dollar sauve le colza Euronext du repli alors que son principal support qui était, ces derniers jours, le complexe soja US souffre de prises de profits.
En cette période de migration, les cas de grippe aviaire se multiplient de manière très précoce en Europe. Ainsi après les Pays-bas la semaine passée, la France réinstaure elle aussi le confinement des volailles dès aujourd’hui.
Marché américain
L’affaiblissement conjoint du Yen et de l’euro depuis lundi redonne du tonus au dollar Index, ce qui pèse mécaniquement sur les cours des matières premières en dollar. Les grains reculent de manière collégiale sur Chicago d’autant plus que le marché corrige son excès d’optimisme de lundi quant à une résolution rapide du différend commercial entre les Etats-Unis et la Chine. Les fonds participent au repli avec des prises de profit généralisées hier et d'autant plus fortes sur la graine de soja qui a atteint un plus haut depuis un mois. Les associations de producteurs et d’exportateurs de soja US se montrent toujours très inquiètes quant au carnet de commande qui demeure totalement vide en soja US à destination de la Chine sur cette nouvelle campagne.
Devenu moins sensible au fait chinois, le marché du maïs est quant à lui partagé entre pression récolte US et doutes sur le niveau final des rendements dans la Corn Belt. La géopolitique s’invite également sur ce marché à travers une montée des tensions entre les Etats-Unis et la Colombie. Le président Trump qui souhaite combattre le narcotrafic cible la Colombie alors que celle-ci est l’un des principaux acheteurs de maïs US sur la scène internationale.
Le blé de son côté s’inquiète facilement quand il regarde du côté des productions régulièrement révisées à la hausse tant pour les blés de printemps dont la moisson s’achève au Canada et en Russie que pour les blés hémisphère Sud dont la moisson débute en Australie et approche en Argentine.
Marché mer Noire
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