Analyses 26/06/2020

Marché européen

Sur les niveaux actuels, les cours des céréales consolident dans l’attente d’une meilleure visibilité sur les résultats moissons. En orges, les chantiers de récolte s’accélèrent toujours avec leur lot d’hétérogénéité en termes de rendements, mais globalement avec une qualité satisfaisante, ce qui nous permettra de répondre sans soucis aux divers cahiers des charges de la demande internationale.

Sur le front des devises, même consolidation avec un euro affiché ce matin à 1.1230 contre usd et un pétrole à 39.10 usd/baril sur NY.

Sur la scène internationale, le Japon a acheté un peu plus de 100 000 t de blé meunier origines USA, Canada et Australie comme d’accoutumée. L’activité demeure bien calme et les appels d’offres rares.

L’huile de palme est stable ce matin sur Kuala Lumpur. Si la demande sur la scène internationale repart à la hausse, la crainte de voir une seconde vague d’épidémie ressurgir engendre des ventes de précaution. L’amélioration des conditions climatiques au Canada engendre un repli des cours du canola, ce qui se propageait également sur les cours du colza sur Euronext.

La Commission européenne révisait fortement à la baisse son estimation de production de blé tendre pour l’UE à 117.2 millions de tonnes contre 121.5 estimés le mois passé et 130.9 l’an passé. La Commission affiche une estimation pour la France à seulement 30.3 millions de tonnes, sur un niveau jugé à ce jour au bas des estimations. Dans ce schéma la Commission révise à la baisse ses estimations d'exports pays tiers à 25 millions de tonnes, contre 34 millions pour la campagne qui s’achève. La production d’orge est laissée quasiment inchangée par rapport au mois passé à 56.1 millions de tonnes, tandis que celle de maïs est revue en hausse à 71.9 millions de tonnes.

Les cours du maïs étaient stables sur Euronext malgré un net repli sur Chicago.

Marché américain

Net repli des cours du maïs hier sur Chicago avec des pluies bénéfiques sur la Corn Belt, ce qui va venir alourdir un marché déjà sous pression. Les fonds d’ailleurs accentuent leur position nette short déjà historiquement élevée.

Le soja trouve toujours du soutien dans la demande chinoise. Ainsi, ces derniers ont acheté en plus des origines américaines, 8.86 millions de tonnes origine Brésil sur le mois de mai, le plus haut niveau depuis ces deux dernières années.

Les export sales étaient sur le bas de la fourchette des attentes en maïs, mais satisfaisantes en blé.

Les opérateurs vont se montrer prudents avant le rapport trimestriel sur les stocks et emblavements de l’USDA communiqué semaine prochaine le 30 juin. Les opérateurs s’attendent à des surfaces de maïs autour de 95.2 millions d’acres et en soja autour de 84.7 millions.

Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 25 000 lots de maïs et 3 000 lots de soja. Ils étaient nets acheteurs pour 2 500 lots de blé.

Marché mer Noire

Chaque année, les autorités ukrainiennes signent en début de saison avec les exportateurs un mémorandum portant sur les exportations de blé, les traders s’engageant à ne pas dépasser le volume limite convenu et l’Etat à laisser les règles du jeu inchangées.

En partant d’une hypothèse de production à 25.75 Mt, les autorités envisagent de caper les exportations de blé pour la campagne 2020/21 à 17.2 Mt contre 20.2 Mt pour la saison qui s’achève. Récemment encore, le vice-ministre de l’Agriculture envisageait une limite à 14.9 Mt. Au vu du bon rattrapage des cultures suite aux importantes pluies de mai, les négociations entre les deux parties se poursuivent avant la signature de cet accord, potentiellement en début de semaine prochaine.