Analyses 25/06/2020

Marché européen

Comme attendu, les premiers échos de rendements en orges sont très hétérogènes, à l’image des conditions climatiques qui ont régné ces derniers mois sur la France. De manière unanime toutefois les rendements sont bien inférieurs à ceux de l’an passé, mais demeurent contrastés au regard de la moyenne de ces 5 dernières années. La moyenne nationale sera néanmoins probablement inférieure aux dernières années, reste à savoir de combien.

Les cours des céréales n’évoluaient guère hier, avec une sensibilité forte à l’heure actuelle à l’évolution des parités devises. Ce matin l’euro s’affiche à 1.1240 contre usd et le pétrole reste un peu sous pression à 37.80 usd/baril sur New York.

Le net repli du pétrole hier a entrainé dans sa chute l’huile de palme et donc le colza qui cédait autour de 4 €/t. Le spectre d’une deuxième vague de pandémie hante les esprits des opérateurs qui dans ce contexte affichent la plus grande prudence sur un retour durable de la consommation. Les opérateurs seront attentifs aujourd'hui aux chiffres à l'export du palme pour la Malaisie sur la période 1er / 25 juin.

L’activité sur la scène internationale reste bien terne et les exportateurs attendent avec impatience les appels d’offres, dans un contexte de grande incertitude sur la dynamique de la demande.

Marché américain

Les cours sur les marchés américains étaient à la peine hier avec un repli tous produits confondus. Les conditions climatiques demeurent très favorables aux futures récoltes de maïs et de soja, alors que la pression récolte se fait sentir en blé.

De plus, les marchés financiers et particulièrement boursiers, étaient bien orientés à la baisse hier avec une pandémie sur le coronavirus qui ne semble pas faiblir sur l’ensemble du continent américain.

Les fonds dans ce contexte se montraient une nouvelle fois nets vendeurs hier pour 5 000 lots de maïs et 5 000 lots de soja. Ils étaient également nets vendeurs pour 3 500 lots de blé.

Rarement les fonds n’auront affiché une position nette vendeuse aussi élevée en maïs. Il faut dire que ce marché reste bien lourd au regard des perspectives de récolte mondiale à venir pour la campagne 2020/2021.

Marché mer Noire

Le prix du blé russe pour la nouvelle récolte poursuit son repli initié à la mi-juin. Le FOB Novosibirsk pour la qualité 12.5 % s’affichait hier à 201 USD/t, soit un recul de -7 USD/t depuis le 11 juin. L’origine ukrainienne à 11.5 % suit le même mouvement pour s’afficher à 195 USD/t, en base FOB Odessa. Le retour du sec dans les régions du sud de ces deux pays devrait permettre un démarrage prochain des premières coupes de blé. Exportateurs comme importateurs seront à l’affût des premiers éléments d’informations au regard du rendement tout comme de la qualité de la récolte 2020.

En dépit de la sécheresse printanière, les premières coupes ne seront pas en avance par rapport à une année normale, signe précurseur d’un bon remplissage des grains grâce aux pluies fréquentes de Mai et de Juin.