Analyses 12/11/2021

Marché européen

Les marchés s’emballent après les propos russes laissant entendre de nouvelles mesures restrictives à l’export en cas de hausse des cours mondiaux, ce qui semble se profiler. Certes les rumeurs de mise en place de quotas circulaient déjà dans le marché, mais cela ne fait que confirmer la tension des bilans, notamment en blé. Viennent s’ajouter à tout cela les craintes qualitatives sur la future récolte australienne avec des pluies abondantes en cette fin ce cycle. Ces éléments s’ajoutent au rapport USDA de mardi, lui même haussier. Enfin dernier élément porteur ce matin, principalement pour les cotations sur Euronext, la fermeté du dollar face à l’euro rendant les origines européennes plus compétitives sur la scène internationale.

Du coté des fertilisants, les cours des engrais azotés demeurent très élevés et les menaces de la Biélorussie sur un embargo sur le gaz vers l’Europe ne font qu’alimenter les craintes d’une poursuite de la hausse des énergies.

Sur la scène internationale la Corée du sud a acheté hier 65 000 t de maïs origines hémisphère sud. Le Japon quant à lui a acheté près de 160 000 t de blé meunier origines USA, Canada ou Australie, comme à son habitude.

Les cours du maïs progressent dans le sillage du blé, mais dans une moindre mesure. Ainsi l’écart de prix entre le blé et le maïs reste très élevé, incitant les fabricants d’aliments du bétail à incorporer tant soit peu le maïs dans leurs formulations. Au Brésil les conditions climatiques favorables poussent le Conab à envisager une prochaine production pour le pays à 116.7 millions de tonnes.

Le colza poursuit sa progression s’affichant au-delà du seuil psychologique des 700 €/t en livraisons rapprochées dans le sillage du palme et du soja

Le dollar s’affiche en forte hausse pour donner suite aux derniers chiffres de l’inflation aux USA, laissant craindre une hausse des taux plus rapide que prévue outre atlantique. Ainsi la devise américaine s’affiche à 1.1440 ce matin contre euro et 71.70 contre rouble. Le pétrole quant à lui cède un peu de terrain à 80.90 usd/baril.

Marché américain

Nouvelle progression des cours sur Chicago hier, faisant suite au rapport USDA de mardi mais également suite aux nouvelles haussières en provenance de la Russie ou encore de l’Australie.

En Chine les cours du maïs repartent à la hausse dans un contexte de retard des chantiers de récolte à cause des précipitations et de hausse des couts de l’énergie pour le séchage des grains. A cela il faut ajoute les problèmes de logistique particulièrement aigus ces derniers temps.

Sur Chicago les cours du blé reviennent sur les plus hauts depuis 2012.

Le soja progresse toujours dans un contexte de rendements inférieurs aux attentes affichés par l’USDA, et ce bien que la prochaine récolte brésilienne s’annonce de bon augure entre 140 et 145 millions de tonnes.

Les fonds se montraient nets acheteurs hier pour 2 500 lots de maïs, 2 000 lots de soja et 6 500 lots de blé.

Marché mer Noire

Le bassin mer Noire fait la une de l’actualité en ce moment avec les propos russes sur d’éventuelles nouvelles mesures pour juguler l’inflation des prix des céréales, soit en imposant de nouvelles taxes, soit en mettant en place des quotas à l’export début de l’année prochaine, voir en combinant les deux mesures.

Les prix du blé en Ukraine viennent sur les plus hauts depuis 2013, accompagnant ains la hausse des cours sur la scène internationale. Les cours du maïs ne sont pas en reste avec également sur le pays des problèmes de logistique.