
Marché européen
C’est toujours le colza qui fait la une des commodities en cette fin d’année, avec une poursuite significative du repli, dans le sillage des huiles. Les producteurs ayant suivi la stratégie d’Agritel et abonnés à l’Agritelhebdo sont couverts à 100 % sur ce produit depuis plusieurs semaines.
Les cours du blé et du mais sur Euronext sont pénalisés quant à eux par la hausse de l’euro, affiché à 1.1870 contre usd ce matin. Ce repli se fait alors que les craintes climatiques demeurent sur les principales zones de production de blé aux USA, avec pour conséquence une hausse des cours sur Chicago, liée à une vague de froid laissant craindre pour les jours à venir des dégâts de gel.
Les agriculteurs scruteront les résultats des états généraux de l’alimentation ce soir qui devraient dessiner un nouveau modèle économique pour notre filière.
Sur la scène internationale, la Jordanie a acheté 50 000 t de blé de qualité hard origine optionnelle. La Turquie a acheté 132 000 t de maïs et 120 000 t d‘orge fourragère. Les origines ne sont pas communiquées, probablement mer Noire.
L’activité sur les marchés physiques se réduit en cette période d’assemblées générales de nombreux organismes stockeurs.
Marché américain
Le blé bénéficie toujours de rachats de la part des fonds, dans un contexte de craintes climatiques, avec une vague de froid attendue pour les prochains jours, qui pourrait affecter le blé, notamment de qualité hard.
Le soja est pénalisé par la chute des cours des huiles, notamment en Malaisie, et par les pluies bénéfiques qui continuent sur le continent sud américain, laissant entrevoir une nouvelle récolte record sur ce continent.
Les cours du maïs évoluent peu, l’essentiel des fondamentaux étant pricé maintenant.
Les fonds se montraient nets vendeurs hier pour 5 000 lots de soja et nets acheteurs pour 4 500 lots de maïs et 2 500 lots de blé.
Marché mer Noire
Pour la première fois en 4 ans, la sole russe dédiée aux cultures d’hiver ne progressera pas, marquant le pas cette année en raison de conditions climatiques trop humides pour les farmers des régions du centre et de la Volga. Toutefois, le repli attendu par rapport à l’an passé est minime et la surface totale devrait dépasser les 17 Mha. Dès lors, attention aux erreurs d’interprétation puisque la baisse observée n’est en fait imputable qu’à une région principale, en l’occurrence la Volga. En outre, les conditions des cultures sont bonnes comme ont pu l’observer nos équipes lors d’un tour de plaine effectué fin novembre dans le cadre de l’European Agritel Tour. Le ministère de l’Agriculture russe devrait donc se montrer plutôt optimiste pour ses premiers « crop rating ». Dans ces conditions, le potentiel du blé d’hiver russe pour la récolte 2018 est préservé, ce qui laisse augurer, à date, une production à nouveau élevée.