Marché européen
Les marchés européens commencent la semaine dans l’hésitation, alors que plusieurs rapports majeurs seront publiés dans les prochains jours. L’USDA ouvrira le bal ce mardi avec un ajustement des bilans mondiaux, suivi mercredi par le MPOB concernant le bilan malaisien en huile de palme. Enfin, le CONAB viendra en fin de semaine mettre en lumière l’ampleur des bilans brésiliens. Ces publications nourrissent les incertitudes et devraient incontestablement générer de la volatilité, même si, sur de nombreux dossiers, les analystes privés n’ont pas attendu les données officielles.
Autre point sous les projecteurs : la décision de la FED de réduire ou non ses taux lors de la conférence de mercredi. Une nouvelle baisse de 25 points de base étant anticipée, le dollar index recule, entraînant mécaniquement une hausse de la parité euro/dollar, désormais proche de 1,1650.
Ce regain de fermeté sur la paire ne favorise pas les exportateurs français, confrontés à une concurrence argentine particulièrement active, notamment à destination du Maroc. Si les offres hexagonales restent globalement compétitives sur la scène internationale, les origines sud-américaines jouent les trouble-fêtes sur certaines destinations. Par ailleurs, la question des qualités demeure centrale, avec des taux de protéines toujours sujets à discussion.
Sur le segment des oléagineux, le colza parvient à se maintenir au-dessus du support des 475 €/t sur l’échéance Février d’Euronext. Pourtant, un vent baissier souffle sur ce marché, sous la pression du complexe : le soja repasse sous les 11 $/boisseau, l’huile de palme se rapproche des 4 000 ringgits/t, tandis que le canola poursuit sa baisse. Sur ce dernier, le facteur géopolitique reste prédominant, avec des opérateurs chinois toujours absents des échanges.
En Ukraine, Argus Media annonce une production de blé estimée à 23,9 Mt pour la récolte 2026, contre 23 Mt cette année, principalement grâce à une hausse des surfaces et à des conditions de semis favorables.
Marché américain
Les opérateurs américains attendent également le rapport de l’USDA publié ce mardi, même si les nouvelles ne manquent pas outre-Atlantique. Les déclarations de Donald Trump continuent de semer l’incertitude : après la Chine, c’est désormais l’Inde qui se retrouve confrontée aux accords commerciaux avec la Maison-Blanche. Les discussions vont bon train entre les différents protagonistes, mais le président américain hausse le ton en évoquant la possibilité d’instaurer des taxes sur certains produits agricoles, comme le riz.
Sur le plan domestique, la Maison-Blanche annonce une enveloppe de 12 milliards de dollars pour le secteur agricole, dont 11 milliards destinés au programme FBA (Farmer Bridge Assistance). Ce dispositif vise à offrir un soutien global aux producteurs américains, avec un calcul basé sur les pertes de l’an passé et les estimations des coûts de production.
Du côté des marchés, la Chine prévoit de mettre aux enchères du soja importé afin de contrer l’appétit des opérateurs privés pour le soja brésilien, toujours plus compétitif. Les origines américaines n’ont d’autre choix que de s’ajuster pour garantir l’accès au marché chinois, alors que l’objectif des 12 Mt promises il y a quelques semaines est loin d’être atteint. À noter toutefois une nouvelle vente exceptionnelle de 132 000 t de soja vers cette destination, quelques jours après les 462 000 t déjà vendues.
L’USDA continue de rattraper son retard en publiant les ventes à l’export de la semaine du 6 novembre : 462 000 t de blé, 980 000 t de maïs et 510 000 t de soja.
Marché mer Noire
Afin de notamment suivre au quotidien l'évolution de l'actualité et des prix en Russie et sur la région mer Noire, demandez l'accès complet au rapport AgriMarkets pour en savoir plus sur le bassin mer Noire en cliquant ici