Analyses 07/02/2022

Marché européen

Cette semaine l’actualité sera riche sur nos marchés et la volatilité sera de la partie à ne pas en douter. En effet, entre l’actualité géopolitique, avec un déplacement d’Emmanuel Macron aujourd’hui à Moscou, et un rapport USDA ce mercredi, les mouvements de marché seront nombreux.

Sur la scène internationale, les USA ont vendu 295 000 t de soja à la Chine, et 110 000 t de blé fourrager et 65 000 t de maïsà la Corée du Sud. La fin du nouvel an chinois cette semaine pourrait conduire à de nouveaux achats importants de la part de la Chine. La Russie étend ses destinations à l’export suite à l’autorisation dorénavant par la Chine de se sourcer de toutes les régions russes.

Le rebond de l’euro face au dollar pénalise la compétitivité de l’origine européenne et le retrait de l’Algérie sur les origines françaises laisse envisager un stock de report élevé. Les exportations vers la Chine dans ce contexte demeurent clé pour l’équilibre de nos bilans.

Les cours du colza cédaient du terrain vendredi dans le sillage du canola et ce malgré la fermeté des cours du pétrole et du soja. La réouverture ce matin du marché du Dalian ce matin en Chine affiche de la fermeté.

L'euro reste ferme contre dollar à 1.1440. Le rouble face au billet vert s'échange à 75.95. Le pétrole poursuit sa progression à 92 usd/baril ce matin sur New York.

Marché américain

Nette progression des cours sur Chicago tous produits vendredi, avec notamment des rachats de positions de la part des fonds, avant le rapport USDA de ce mercredi. La géopolitique reste dans l’esprit de tous les opérateurs, avec une poursuite de l’accumulation des troupes russes à la frontière ukrainienne.

L’attaché USDA en Argentine révise à la baisse son estimation de production de maïs à 51 millions de tonnes, contre 54 affichés le mois dernier. Au total la production de maïs sud-américaine devrait être révisée d’au minimum 6 millions de tonnes par rapport au mois dernier, encore affichée par l’USDA à 173.9 millions de tonnes. Mais ce sont les importations chinoises qui sont les plus à prendre en compte pour l’évolution des cours, estimations sujettes à divergence, estimées entre 20 et 28 millions de tonnes. Du côté des éléments baissiers, les stocks d’éthanol aux USA restent élevés, les conditions climatiques actuelles limitant les mouvements des citoyens notamment.

C’est en soja que les plus grandes surprises sont attendues avec une réduction significative probable des estimations de production sur le continent sud-américain, conséquence du déficit hydrique de ces dernières semaines conjugué à un appétit chinois qui reste soutenu.

Les fonds se montraient nets acheteurs vendredi pour 1 500 lots de maïs, 5 000 lots de soja et 6 000 lots de blé.

 

Marché mer Noire

La Chine a autorisé toutes les régions russes à exporter du blé et de l'orge, ouvrant ainsi son marché à l'ensemble des ports russes, a déclaré le Service fédéral russe de surveillance vétérinaire et phytosanitaire. Auparavant, seules sept régions pouvaient exporter des grains vers la Chine, et la liste ne comptait pas les principales régions productrices du pays.
Les exportations russes pourraient ainsi prendre des parts de marché aux origines européennes, nord-américaines et ukrainiennes. Toutefois, il est peu probable que les exportations russes vers la Chine augmentent de manière significative au cours de la campagne actuelle, car celles-ci sont pour l'instant limitées à des volumes de test. 

Demandez l'accès complet au rapport AgriMarkets pour en savoir plus sur le bassin mer Noire en cliquant ici.