Analyses 08/11/2021

Marché européen

Nouveau repli vendredi tous produits dans un contexte de marché qui doit à minima reprendre son souffle, même si les fondamentaux n’ont guère évolué. La hausse du dollar est également un facteur de repli sur Chicago, place qui reste leader dans la formation des cours mondiaux.

Le rebond des cas de covid dans le monde pourrait inciter à revoir les prévisions de croissance économique et peut-être ralentir la hausse fulgurante des cours des énergies.

Sur la scène internationale, peu d’activité vendredi avec notamment le Pakistan qui finalement n’aura pas donné suite à son appel d’offres initial pour 90 000 t de blé. La concurrence sur le Maghreb pourrait être vive pour les origines France avec l’Argentine qui pourrait s’inviter comme challenger.

Les récoltes de maïs se poursuivent mais à un rythme retardé par les difficultés de logistique et de séchage des grains, dans un contexte de hausse des coûts de l’énergie.

Selon FranceAgriMer au premier novembre 73 % des surfaces de maïs seraient récoltées contre 54 % semaine passée et contre 93 % l’an passé à date. 80 % des surfaces de blé seraient semées contre 61 % semaine passée. 90 % des surfaces d’orges seraient semées contre 78 % semaine passée.

Les cours du colza cédaient du terrain vendredi dans le sillage du canola et du soja.

Le dollar reste ferme affiché à 1.1560 contre euro et 71.30 contre rouble. Le pétrole rebondit un peu à 82.20 sur New York dans un contexte où l’Opep s’en tient à une hausse de la production de seulement 400 000 barils/j à compter du premier décembre.

Marché américain

Repli tous produits sur Chicago vendredi, les traders prennent notamment leurs profits avant le rapport USDA de demain, rapport qui devrait voir les rendements en maïs et en soja revus à la hausse par rapport au mois dernier.

Les export sales sont décevants pour le moment, avec notamment une activité vers la Chine inférieure aux attentes, accompagnée de conditions de semis favorables sur le continent sud-américain. Seule la production record d’éthanol demeure un facteur de soutien au maïs.

Autre élément de soutien au maïs, la fermeté des cours des engrais qui pourrait inciter les producteurs à se tourner vers des cultures moins gourmandes en azote. Ainsi l’USDA vendredi estime les surfaces de maïs pour la prochaine campagne aux USA à 92.0 millions d’acres contre 93.3 cette année et à 87.5 millions d’acres en soja contre 87.2 cette année.

En blé, le marché trouve du soutien dans un crop rating décevant pour le moment sur les blés d’hiver. Autre facteur à prendre en compte et qui pourrait limiter le potentiel de baisse, le déficit hydrique sur le bassin mer Noire pénalisant les levées des semis d’automne.

Les fonds se montraient nets vendeurs vendredi pour 7 500 lots de maïs, 11 000 lots de soja et 4 500 lots de blé.

Marché mer Noire

Le déficit hydrique perdure sur le bassin mer Noire, notamment sur l’Ukraine affectant environ 1/3 des surfaces et réduisant de ce fait les estimations de semis d’automne sur les céréales d’hiver.

Selon le ministre de l’Agriculture ukrainien 87 % des surfaces de grains seraient à ce jour récoltées, incluant une récolte à ce jour de 32.3 millions de tonnes de blé, 9.6 millions de tonnes d’orge et 22.8 millions de tonnes de maïs.

Vendredi les cours du blé s’affichaient en légère hausse sur l’Ukraine alors que ceux de Russie se repliaient légèrement.

En Ukraine, les cours du maïs cédaient du terrain dans un contexte d’avancée des chantiers de récolte estimés réalisés à hauteur de 73 % au premier novembre.