
Marché européen
Les marchés évoluaient peu vendredi. Les cours du blé n’arrivent toujours pas à franchir la résistance des 167 €/t échéance Décembre sur Euronext. Il faudra probablement attendre une adversité climatique ou un rapport USDA de cette semaine surprenant pour y parvenir. Dans le contexte actuel, la volatilité demeure faible.
Sur la scène internationale, les USA ont vendu 195 000 T de maïs à destination inconnue. Le Japon est quant à lui aux achats pour 120 000 t de blé fourrager et 200 000 t d’orge fourragère.
Lee conditions climatiques demeurent globalement sèches cet automne sur l’Europe. Idem sur le Brésil où les semis de soja prennent du retard avec 5.6 % des emblavements réalisés à fin de semaine dernière contre 10.4 % l’an passé à date.
Selon FranceAgrimer les semis de blé d’hiver en France à fin de semaine dernière étaient réalisés à hauteur de 8 %, à comparer à 5 % l’an passé à date. Les orges fourragères seraient quant à elles semées à hauteur de 14 % à comparer à 8 % l’an passé à date. Les récoltes de maïs sont quant à elles réalisées à hauteur de 15 %.
Saipol annonçait anticiper une baisse de sa production de biodiesel l’an prochain affichée alors à 700 000 t contre 1.3 millions de tonnes en 2017, conséquence d’importations de biodiesel argentin suite à la décision de Bruxelles de réduire les taxes à l’importation. Cela conduirait à réduire un débouché pour la graine de colza de l’ordre de 1 million de tonnes.
L’euro demeure assez stable autour des 1.1740 en ce début de semaine, ce malgré les craintes liées à la situation en Espagne.
Marché américain
Bonne tenue des cours du soja vendredi, les opérateurs affichant de la prudence face aux semis au Brésil, qui sont en retard par rapport à l’an passé. Les rendements aux USA s’affichent néanmoins comme globalement satisfaisants aux USA, ce qui pourrait conduire l’USDA jeudi prochain à relever ses estimations de production.
Idem en maïs, les chantiers de récolte se poursuivent avec certes beaucoup d’hétérogénéité en termes de rendements qui devraient cependant s’afficher comme globalement satisfaisants.
Les récentes pluies permettent d’afficher un peu d’optimisme sur la levée des blés d’hiver, alors que l’on s’attend à une nouvelle baisse des surfaces par rapport à l’an passé.
Les fonds se montraient nets acheteurs vendredi pour 1 500 lots de maïs, 4 000 lots de soja et 2 000 lots de blé.
Marché mer Noire
Au cours de la semaine passée, une certaine baisse du rythme de chargement a été observée en Ukraine. Cependant, le regain d’activité côté russe permettait de compenser en partie ce repli d’activité ukrainien. Ainsi, les exportateurs ukrainiens ont chargé 320 000 tonnes de blé, 91 000 tonnes d’orge et 58 000 tonnes de maïs qui ouvrent le début de la saison export pour cette céréale. Le blé ukrainien se montre particulièrement compétitif sur la scène internationale et se vend jusqu’au Mexique et aux Philippines ainsi que jusqu’en Indonésie et en Inde. Les russes ont exporté 523 000 tonnes de blé, 14 000 tonnes d’orge et 14 000 tonnes de maïs. Le blé russe chargé au cours des sept derniers jours cheminera également vers de lointaines contrées telles que le Bangladesh, le Ghana ou bien encore vers le Venezuela et le Pérou.