
Marché européen
Les chantiers de récolte ont pu reprendre largement ce week end à la faveur d’une légère amélioration des conditions climatiques sur le nord France. FranceAgrimer estimait les récoltes de blé tendre réalisées à hauteur de 85 % lundi dernier et celles d’orge de printemps à 80 %.
C’est l’euro qui domine une nouvelle fois l’actualité en ce début de semaine avec une nouvelle progression franchissant la barre des 1.17 contre usd. Cela n’empêche pas le pétrole de rester ferme, frôlant la barre des 50 usd/baril sur le crude oil.
Sur Euronext 32 481 lots de blé étaient échangés vendredi et 55 lots sur son concurrent du CME. L’écart de prix entre les deux places s’affiche autour des 2 €/t, résultat d’un différentiel de qualité sur le critère Hagberg exigé pour Euronext de 220 mini contre 170 mini pour le contrat CME.
Le colza continue de bénéficier des conditions très sèches sur le sud du Canada, principal producteur. La fermeté du pétrole liée également à la situation géopolitique au Venezuela est également un facteur de soutien.
La Commission européenne a révisé à la baisse son estimation de production de maïs à 58.4 millions de tonnes contre 62.1 affichés le mois dernier, conséquence principalement du déficit hydrique constaté en Hongrie et Roumanie. La production de blé est estimée par la commission à 138.6 millions de tonnes contre 138.9 estimés le mois dernier et 134 millions l’an passé. En orges, la production européenne est estimée à 57.5 millions de tonnes et celle du colza à 21.6 millions de tonnes.
Les conditions climatiques en Allemagne demeurent au centre des préoccupations pour les meuniers outre Rhin, avec une dégradation qualitative fortement probable, mais encore difficilement mesurable à ce stade.
Marché américain
Marchés très calmes vendredi sur le CBOT avec des cours du blé et du maïs quasiment inchangés. Seul le soja affichait de la fermeté dans le sillage du pétrole.
Les conditions climatiques demeurent au centre des préoccupations avec des pluies faibles sur le week end sur la Corn Belt, ce qui engendre néanmoins en ce début de semaine quelques ventes en pré-ouverture.
Les fonds se montraient nets acheteurs en blé pour 3 000 lots, en soja pour 5 000 lots et en maïs pour 3 000 lots.
La faiblesse du dollar a apporté également quelques éléments de soutien dans un contexte où les prix demeurent peu rémunérateurs pour les producteurs de blé et de maïs.
Marché mer Noire
La Russie ainsi que l’Ukraine ont ces derniers jours considérablement augmenté la cadence de chargements de volumes liés à la récolte 2017. Ces deux pays parviennent ainsi à charger respectivement près de 500 000 tonnes de céréales à l’échelle hebdomadaire. Tout d’abord, la Russie a chargé la semaine passée 320 000 tonnes de blé, 195 000 tonnes d’orge et encore 90 000 tonnes de maïs.
L’Ukraine, au cours de la même période aura chargé 289 000 tonnes de blé, 144 000 tonnes d’orge et seulement 26 000 tonnes de maïs, signe précurseur de disponibilités désormais dérisoires pour ce produit.