
Marché européen
Le marché des céréales a finalement peu évolué hier sur le marché physique. Les chiffres hebdomadaires européens à l'export progressent doucement désormais en cette fin de campagne avec un volume cumulé de 21.56 Mt exportés en blé tendre, 4.7 Mt d'orges et 1.1 Mt de blé dur. Le rythme pour le moment des importations est également limité avec 10.2 Mt de maïs importés désormais en Europe depuis le début de campagne.
L'activité sur les contrats à terme du blé tant d'Euronext que du CME a été réduite hier alors que les prix s'affichaient en léger repli. Les représentants de ces deux sociétés seront d'ailleurs à Sète aujourd'hui dans le cadre de La Bourse aux grains de Sète où de nombreux opérateurs seront présents.
Le marché de l'orge fourragère se stabilise, quant à lui, en zone portuaire alors que l'Arabie Saoudite a annoncé hier l'organisation d'un appel d'offres. Cet achat porte sur un volume de 1.5 Mt d'orges fourragères pour une période de livraison annoncée sur juillet/août 2017.
L'Association des coopératives allemandes a publié hier sa nouvelle estimation de production de colza pour 2017. Les volumes attendus sont en repli, intégrant les récentes conditions météorologiques, à 4.68 Mt désormais contre 4.93 Mt le mois dernier. Malgré les révisions à la baisse des perspectives de production de colza en Allemagne, les cours du colza ont affiché hier un net repli s'ajustant inévitablement à la baisse des autres oléagineux à la suite du repli des cours du soja lié à la chute du réal brésilien.
Marché américain
Malgré des ventes hebdomadaires à l'export tout à fait satisfaisantes, les prix ont accusé un repli sur le marché américain hier.
Les cours du soja ont été les plus impactés par la chute de la parité du réal brésilien face au dollar hier, pesant directement sur les cours de Chicago. Face au nouveau scandale de corruption au Brésil, touchant directement le Président en place, le réal a connu hier une baisse de plus - 6 % face au dollar. La monnaie brésilienne revient ainsi à son plus bas niveau depuis décembre dernier face au dollar.
Cette subite baisse de parité a tout naturellement poussé les opérateurs à redéfinir leurs positionnements vis-à-vis de cette origine. L'origine brésilienne retrouve en effet un attrait pour l'ensemble des produits exportés dont le soja et le maïs. Ainsi au Brésil, les prix du soja libellés en réal ont fortement progressé hier, motivant ainsi les vendeurs brésiliens jusqu'à présent peu actifs à fixer des prix.
Le repli du réal facilite également les perspectives d'exportation du maïs tout particulièrement vers le Mexique qui cherche à diversifier ses sources d'approvisionnement en réponse aux annonces de Donal Trump sur le durcissement de la politique américaine face à son voisin.
Marché mer Noire
La zone mer Noire connaît actuellement des conditions climatiques favorables à la bonne émergence des cultures de printemps et au bon développement des cultures d’hiver tant en Ukraine où les travaux des champs sont désormais quasiment terminés qu’en Russie et au Kazakhstan où ces derniers se poursuivent. D’ailleurs, le mercure devrait rester affiché en-dessous des moyennes saisonnières dans l’est de l’Ukraine et le sud-ouest de la Russie de l’ordre de -1°C à -2°C alors qu’en parallèle, les précipitations sont attendues légèrement au-dessus de la moyenne dans les zones clés de production pour les cultures d’hiver. En conséquence, les analystes se montrent confiants quant au potentiel de la récolte 2017 à l’image des récentes révisions à la hausse des attentes en céréales à paille en Russie. Les seules incertitudes concernent le colza mais ces dernières sont marginales et ne devraient pas influencer significativement le bilan.