Marché européen
Les cours des céréales corrigeaient lors de la première séance de la semaine et ce, après plusieurs jours de regain de fermeté. Il faut dire qu’en tapant les 235 €/t vendredi, le blé Euronext échéance Septembre revenait sur les plus hauts de décembre dernier.
En toile de fond, ce sont les conditions météo à travers le globe qui sont sous le feu des projecteurs. Au-delà de l’aspect technique, les cours saluaient également le retour de quelques précipitations annoncé sur la zone sèche du sud de la Russie. Cela ne sera pour autant pas suffisant pour compenser le déficit hydrique en place depuis le début du printemps et pourrait de nouveau donner lieu à des ajustements sur les cours. Dans le même temps en Europe de l’Ouest, la météo reste particulièrement capricieuse, de quoi semer davantage de doute dans l’esprit des opérateurs quant au potentiel de production. Du côté du ciel toujours, c’est le sec sur l’ouest australien qui commence également à attirer les regards. Bien qu’il soit encore tôt dans la saison, l’attaché de l’USDA sur place table sur 25,8 Mt de production de blé, ce qui placerait le cru 2024 sous la moyenne des dernières années.
Sur la scène internationale, l’office marocain ONICL annonçait poursuivre la politique de subvention sur les achats de blé jusqu’à la fin de l’année au regard de la très faible récolte annoncée dans le pays cette année suite au manque de précipitations.
En oléagineux, le colza échéance Août vient en clôture tester la zone des 465 €/t d’octobre dernier alors que la production européenne est à risque. Les pluies, le manque d’ensoleillement ainsi que le faible mercure auront eu raison d’une partie des rendements même si pour l’heure, il reste délicat d’estimer avec précision la perte. Alors que le besoin d’import en provenance d’Australie sera fort, les opérateurs redoutent également des problèmes de semis sur l’ouest du pays.
Marché américain
La période de volatilité reste ouverte sur les marchés alors que les semis des maïs et des sojas se poursuivent aux Etats-Unis. Comme à l’accoutumée, cela est facteur de stress pour les opérateurs, ce qui se ressent immédiatement dans les cours. Cette semaine, les services de l’USDA mettent en avant que les semis de maïs sont réalisés à hauteur de 27 %, soit dans les attentes et 5 points de plus que la moyenne des dernières années. Du côté du soja, c’est 18 % de la sole qui est emblavée contre 10 % en moyenne ces dernières années. Toujours sujette à discussion, l’ampleur des surfaces sera un point clé pour la suite de la campagne et le premier rapport mensuel de l’USDA affichant les données sur la prochaine campagne sera publié vendredi 10 Mai.
Le rapport USDA apportera également des précisions sur l’état de la production sud-américaine de maïs alors que les écarts sont toujours colossaux entre les différentes estimations. Cela change pourtant la donne puisque les exports américains affichent une nette corrélation avec l’état du cru brésilien et argentin.
Dans le reste des éléments, le blé d’hiver est noté à hauteur de 49 % dans un état bon à excellent, soit 1 point de moins que la semaine passée. De leur côté, les semis de blé de printemps avancent avec 34 % des travaux réalisés contre 28 % l’an passé à la même époque.
Marché mer Noire
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