Marché européen

La principale information de ce milieu de semaine concerne l’huile de palme qui a repris sa marche en avant, entrainant dans son sillage la graine de colza européenne. Il faut dire que la météo indonésienne est toujours capricieuse, avec plusieurs Etats placés au seuil d’alerte suite aux inondations qui touchent la zone. A l’heure où le gouvernement souhaite mettre l’accent sur des taux d’incorporation plus importants de biodiesel, l’offre est sujette à discussion, engendrant naturellement de la fermeté sur les cours.

C’est en qualité de suiveur que se positionnait la graine de colza, revenant proche de la zone psychologique des 530 €/t sur l’échéance Février d’Euronext. Cette origine creuse l’écart avec son homologue canadien désormais 125 $/t moins cher, soit proche des niveaux records.

En céréales, l’environnement incertain permet aux cours de rebondir sur leurs supports, à l’image du blé qui parvient à enchainer une deuxième séance consécutive de hausse pour s’éloigner des 220 €/t. Le sujet de la Russie est toujours sur la table avec un œil sur les conditions de cultures. Si le démarrage est loin d’être optimal, c’est la sortie de l’hiver qui permettra désormais d’affiner les potentiels par les différents opérateurs.
En Australie, la récolte peine à se poursuivre sur l’Est du pays en raison des pluies. Si le potentiel est toujours annoncé à 31,9 Mt par Abares, la qualité commence à être sous surveillance.

A noter que les prochains jours seront marqués par la tenue de la Bourse européenne à Paris, réunissant une grande partie des acteurs du marché des grains.

Marché américain

Comme pour son homologue européen, le blé américain parvient à maintenir ses supports et fait preuve d’une certaine fermeté. Porté par un contexte toujours incertain, il en faudra tout de même davantage pour qu’une franche direction soit visible.

La scène internationale est marquée par une instabilité politique, de quoi rendre nerveux bon nombre de marchés. Si politiquement, les Etats-Unis ont fait leur choix, reste désormais à statuer sur la posture de Donald Trump sur de nombreux sujets. Entre la politique énergétique et la politique du commerce extérieur du nouveau pensionnaire de la Maison Blanche, les doutes persistent et les opérateurs sont frileux dans leurs prises de position.

S’il a tenté de passer la barre des 10 $/boisseau à Chicago, le soja rebrousse chemin et reste dans ses travers. Il faut dire que la dévaluation du real brésilien est de nature à faire pression sur les origines sud américaines, qui de fait regagnent en compétitivité vis-à-vis de leurs homologues américains.

Marché mer Noire

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